NEW YORK – Sean « Diddy » Combs, icône du hip-hop et magnat de la musique, a vu sa demande de libération sous caution refusée pour la troisième fois ce mercredi. Cette décision a été prise par le juge fédéral Arun Subramanian, qui a invoqué des preuves démontrant un risque élevé de subornation de témoins et des violations des règlements pénitentiaires de la part de l’accusé.
Combs, 55 ans, doit comparaître en mai prochain pour un procès relatif à des accusations de trafic sexuel. Ses avocats avaient proposé un ensemble de garanties financières atteignant 50 millions de dollars, affirmant que cette somme suffirait à assurer qu’il ne prenne pas la fuite et qu’il ne tente pas d’intimider d’éventuels témoins.
Cependant, le juge Subramanian, dans une décision écrite rendue publique après une audience sur la caution la semaine dernière, a suivi la position des procureurs. Ceux-ci ont fait valoir que Combs représentait un danger pour la communauté s’il était libéré. Deux autres juges avaient précédemment pris des décisions similaires.
Accusations graves et contexte juridique
Sean Combs, connu pour son rôle central dans l’industrie musicale avec son label Bad Boy Records, a plaidé non coupable aux accusations qui lui sont portées. Selon l’acte d’accusation, il aurait exploité et abusé des femmes sur plusieurs années avec l’aide de complices et d’employés. Les documents judiciaires détaillent des actes de chantage, de violence physique, d’enlèvements et même d’incendies criminels pour réduire ses victimes au silence.
Le mois dernier, un juge de la cour d’appel fédérale avait déjà rejeté une demande de libération immédiate de l’accusé. Le dossier de Combs est actuellement examiné par un panel de trois juges de la 2ᵉ Cour d’appel des États-Unis, basée à Manhattan.
Les procureurs ont insisté sur le fait qu’aucune condition de libération sous caution ne garantirait la sécurité du public ni n’empêcherait Combs de s’échapper. Ils ont également évoqué des agissements troublants, affirmant que, même depuis le centre de détention fédéral de Brooklyn, Combs a orchestré des campagnes sur les réseaux sociaux pour influencer les jurés potentiels. Il aurait également tenté de divulguer des documents en sa faveur et de contacter des témoins via des tiers.
La défense réfute les accusations
Les avocats de Combs, de leur côté, affirment que les relations décrites dans l’acte d’accusation étaient consensuelles entre adultes. Ils soutiennent également que de nouvelles preuves réfutent les allégations selon lesquelles Combs aurait utilisé son pouvoir et son influence pour forcer des femmes à participer à des actes sexuels organisés et filmés, impliquant des travailleurs du sexe masculins surnommés les « Freak Offs ».
Une saga judiciaire sous les projecteurs
L’affaire de Sean « Diddy » Combs, célèbre pour des titres comme « I’ll Be Missing You », attire une attention médiatique considérable, tant pour la gravité des accusations que pour la stature de l’accusé dans l’industrie culturelle. Dans l’attente de son procès en mai prochain, Combs demeure en détention, ses efforts pour obtenir une libération sous caution ayant été infructueux à ce jour.