Dans un geste aussi spectaculaire que controversé, l’ancien président Donald Trump a signé une directive présidentielle interdisant l’entrée aux États-Unis à des ressortissants de douze pays, invoquant une nécessité impérative de protection contre les menaces terroristes. La mesure, rendue publique mercredi par la Maison-Blanche, prendra effet à compter du 9 juin.
Les pays concernés par cette interdiction sont : l’Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen. En complément, sept autres nations sont désormais soumises à des restrictions partielles d’accès, dont la nature exacte n’a pas encore été dévoilée.
Une réponse politique à un drame national
Cette décision intervient dans le sillage d’un attentat commis à Boulder, dans le Colorado, lors d’une marche de solidarité hebdomadaire en faveur des otages israéliens détenus par le Hamas dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. Lors de cette attaque, un individu aurait lancé des engins incendiaires sur la foule, provoquant une onde de choc à travers le pays.
Selon les autorités fédérales, le suspect dont l’identité n’a pas été rendue publique se trouvait illégalement sur le sol américain. Une information que l’ancien président a utilisée pour justifier cette fermeture ciblée des frontières, présentée comme une mesure de « protection immédiate contre des menaces extérieures. »
Réactions et controverses
La décision soulève déjà une vive polémique, tant sur le plan juridique que diplomatique. Des ONG de défense des droits humains dénoncent une mesure discriminatoire à l’encontre de pays majoritairement musulmans ou africains. Plusieurs chancelleries concernées demandent des explications, redoutant une nouvelle ère de relations tendues avec les États-Unis.
À l’aube d’une année électorale cruciale, cette décision s’inscrit dans une stratégie de durcissement rhétorique qui pourrait bien redéfinir les contours du débat politique américain dans les mois à venir.
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