La société haïtienne est souvent marquée par des attitudes homophobes et discriminatoires, allant de commentaires dénigrants à des comportements blessants, particulièrement sur les réseaux sociaux. Sous les regards complices de milliers de spectateurs, parfois encouragés par des commentaires encore plus virulents, ces actes restent monnaie courante. Une situation qui contraste avec un monde moderne qui dénonce fermement de tels comportements dénigrants et racistes.
Un Contexte de Discrimination Répétée
La perception du racisme en Haïti semble erronée, même si les gens prétendent comprendre le concept. Des insultes, des attitudes blessantes, jusqu’à la transformation de la couleur de peau pour ressembler à quelqu’un qu’on n’est pas, démontrent une méconnaissance profonde du terme. Chaque société possède ses échelons sociaux, des niveaux que chacun aspire à gravir à un moment donné.
Djouly : Une Ascension Rapide, Déterminée et une Artiste en Quête de Reconnaissance
Djouly, connue pour ses mini-séries sur YouTube, a débuté sa carrière en captivant les internautes avec ses histoires humoristiques et poignantes. Après une période de travail acharné au Chili et en République Dominicaine, elle a poursuivi son rêve aux États-Unis, s’efforçant de se faire un nom dans le monde de la musique. Sa transition vers la scène musicale a été marquée par un mélange de soutien et de critique.
Récemment, l’artiste et youtubeuse Djouly a de nouveau été humiliée, cette fois par Guy WEWE, après un premier incident avec le groupe renommé « ZAFEM ». Transformée en artiste, Djouly avait l’opportunité de se produire pour la première fois avec « ZAFEM ». À la surprise générale, l’équipe de « ZAFEM » refuse de partager la scène avec elle, arguant qu’elle doit encore travailler dur pour mériter cette opportunité. Une décision qui a divisé l’opinion publique : certains la trouvant justifiée, d’autres y voyant un acte raciste.
Le temps a passé et cette situation semblait être oubliée, jusqu’à ce que Djouly, en pleurs lors d’un live, dénonce l’attitude de Guy WEWE. Ce dernier, vendeur de services de retransmission d’événements culturels, a décliné une invitation, refusant de partager une affiche avec Djouly. Il estime avoir travaillé dur pour son empire et ne souhaite pas associer son image à celle de Djouly, critiquant son comportement sur les réseaux sociaux. En réponse, Djouly a tenu des propos grossiers envers Guy WEWE, rappelant son passé et pointant l’hypocrisie de collaborer avec d’autres artistes aux attitudes similaires.
Guy WEWE : Un Parcours Semé d’Embûches
Guy WEWE, animateur de radio ayant su s’imposer grâce à des efforts considérables, a lui-même affronté des moments difficiles et des humiliations pour arriver là où il est aujourd’hui. Établi en Floride, il a créé une plateforme radiophonique qui est devenue une fierté pour la communauté haïtienne, rivalisant avec les grandes stations internationales.
Connu principalement comme animateur de radio, a récemment fait une incursion remarquée dans le monde de la musique. En collaboration avec Kiko Lyrixx, sort le titre « En dernier », qui a rencontré un succès retentissant et a été un véritable triomphe, plébiscité par de nombreux fans. Bien qu’il n’ait pas de carrière musicale officielle, sa performance de la chanson en live, suscitant des critiques quant à ses capacités vocales limitées et son accent anglais imparfait. Malgré les critiques, il a prouvé qu’il pouvait réussir dans divers domaines grâce à son travail acharné.
C’est cette stature et ce parcours qui le poussent à protéger son image et a décliné l’invitation à partager une affiche avec Djouly, estimant que son comportement (Djouly Best) sur les réseaux sociaux ne correspond pas aux valeurs qu’il défend.
Rappelons que Guy WEWE lui-même avait été victime de propos homophobes de l’animateur Evens JEAN aussi, qui l’avait traité de « Poustabak », un acte que Guy avait également qualifié de déplacé et raciste.
Une Hypocrisie Pervasive
Cette situation révèle des attitudes homophobes et surtout l’hypocrisie omniprésente dans la société haïtienne, où les luttes pour limiter les dégâts des comportements discriminatoires semblent inexistantes. Si Haïti doit compter sur ses influenceurs et directeurs d’opinion pour être des modèles et inspirer la population, force est de constater que ces derniers prêchent souvent des pratiques qu’ils ne suivent pas.
Dans une société déjà divisée sur tous ses aspects, de tels comportements font peur. Il est crucial que la société haïtienne prenne conscience de ces comportements discriminatoires, l’hypocrisie et lutte activement pour un changement véritable, afin de créer un environnement où chacun, quel que soit son parcours ou ses choix artistiques, puisse s’épanouir librement et sans crainte de discrimination ou d’humiliation publique.