
Après une élection législative marquée par le succès de la gauche, qui est arrivée en tête mais sans obtenir de majorité absolue, le Premier ministre Gabriel Attal a présenté sa démission au président Emmanuel Macron. Ce dernier lui a demandé de rester en poste « pour le moment » afin d’« assurer la stabilité du pays », a annoncé l’Élysée.
Les résultats définitifs des législatives montrent que le Nouveau Front populaire (NFP) a remporté 182 sièges, suivi par le groupe Ensemble avec 168 sièges, et le Rassemblement National (RN) qui envoie 143 députés à l’Assemblée. Face à cette fragmentation politique, Emmanuel Macron est confronté à un défi majeur pour la gouvernance.
Marine Tondelier, la cheffe des Écologistes, a appelé le président de la République à nommer officiellement un Premier ministre issu du NFP. Elle estime qu’Emmanuel Macron « devrait appeler aujourd’hui officiellement le Nouveau Front populaire à lui transmettre un nom de Premier ministre ». La patronne des Écologistes insiste sur la nécessité d’un changement à la tête du gouvernement pour refléter les résultats des urnes.
Démission et maintien temporaire
Gabriel Attal a été reçu à l’Élysée lundi matin pour remettre sa démission. Toutefois, Emmanuel Macron a jugé opportun de le maintenir temporairement en poste pour garantir la stabilité du pays, particulièrement en vue des Jeux olympiques qui débuteront le 26 juillet. Le chef de l’État a exprimé sa gratitude envers Gabriel Attal pour son engagement durant les campagnes des élections européennes et législatives.
Réunions politiques et incertitudes
Le président Emmanuel Macron a également reçu Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur réélu député dans le Nord. Une réunion était prévue à l’heure du déjeuner avec une trentaine de députés réélus du camp présidentiel. Par ailleurs, Gabriel Attal devrait recevoir les députés Renaissance à Matignon mardi soir.
Cette période d’incertitude politique requiert des négociations et des compromis pour assurer une gouvernance stable. Les tractations à venir seront déterminantes pour l’avenir politique du pays. En attendant, Gabriel Attal reste en poste, symbolisant une stabilité temporaire face aux bouleversements électoraux récents.