
Desdunes en colère : La rénovation controversée du Pont Décision soulève une tempête
La commune de Desdunes, autrefois fière de ses sensibilités et de ses exigences, voit ses valeurs se dégrader de jour en jour. Dernière goutte d’eau qui fait déborder le vase : la mairie a accepté qu’une entreprise privée intervienne pour construire un monument historique, le « Pont Décision », reliant le centre-ville à d’autres localités de la commune, et surtout au cimetière.
La commune de Desdunes : Un bref aperçu
Desdunes est une commune située dans le département de l’Artibonite, connue pour son riche héritage culturel et historique. C’est une région où les traditions et les mythes jouent un rôle central dans la vie quotidienne des habitants, appelés Desduniens. La fête patronale de la ville se célèbre les 28 et 29 juin. Parmi ces symboles, le Pont Décision se distingue particulièrement.

Le Pont Décision : Un monument historique chargé de mythes
Le Pont Décision, qui relie le centre-ville aux autres localités de la commune, est plus qu’une simple infrastructure. Ce pont, considéré comme un patrimoine de la commune, est un symbole historique enveloppé de mythes qui racontent qu’après la mort, il y a une possibilité d’échapper au destin, mais une fois ce pont traversé, tout espoir disparaît, d’où son nom ajoutant une dimension mystique et solennelle à son existence.
Une dégradation ignorée puis critiquée, une initiative citoyenne pour sauver le pont
Depuis un certain temps, les utilisateurs du pont ont attiré l’attention de la mairie sur son état de dégradation avancée. Un trajet difficile, notamment après la pluie en raison du manque de drainage et d’autres infrastructures, complique la vie des Desduniens. Malgré les critiques, la mairie a tardé à intervenir, laissant les citoyens inquiets quant à la préservation de ce patrimoine. Conscients de l’importance du Pont Décision, de nombreux citoyens, organisations locales et autres entités de la commune ont exprimé leur volonté de contribuer financièrement à sa rénovation. Sous la pression des critiques, la mairie a promis d’intervenir et a lancé une cagnotte pour financer le projet. Citoyens, organisations locales et autres entités ont contribué généreusement. La mairie a donc entrepris de démolir le pont pour lancer les travaux de rénovation. Cependant, la suite des événements a suscité une profonde indignation parmi les contributeurs.
Une entreprise privée controversée prend les rênes
Les travaux ont commencé et à la surprise générale, les contributeurs ont découvert avec stupéfaction que la construction du nouveau pont est une initiative de l’entreprise privée Morgue Max Idéal, basée à Marchand Dessalines, une commune voisine. Cette entreprise est souvent sollicitée pour des cérémonies funéraires à Desdunes et est un concurrent direct de la Morgue Baltazar, une entreprise locale qui avait également contribué au projet de rénovation.
Réactions et frustrations des citoyens
Indignés par cette situation, de nombreux contributeurs se sont mis en position d’observateurs, tandis que d’autres n’ont pas caché leur frustration. Le maire principal, en tentant de justifier cette opportunité comme un moyen d’améliorer un autre pont de la localité de Duclos, n’a pas saisi l’ampleur de l’indignation monumentale.
Le maire principal Mg. Nedzer Pervilon a expliqué qu’il avait reçu un appel du Directeur Général de la Morgue Max Idéal, qui lui avait proposé de construire le pont après avoir constaté sa dégradation. Cette explication n’a pas suffi à apaiser les tensions. Rappelons que le maire n’a pas été élu mais fait partie d’une réforme d’un gouvernement de transition et sans antécédents politiques notables.
Un avenir incertain pour le patrimoine de Desdunes
La controverse autour de la rénovation du Pont Décision à Desdunes met en lumière les défis auxquels est confrontée la commune en matière de préservation du patrimoine et de transparence administrative. Le Pont Décision, avec toute sa charge historique et symbolique, méritait une attention particulière et un respect des engagements pris envers la communauté. La situation reste à suivre de près.