
Le vendredi, des médiateurs égyptiens, qataris et américains ont intensifié leurs efforts pour finaliser un cadre de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, initialement proposé par le président américain Joe Biden en mai dernier et soutenu par Israël. Toutefois, après plusieurs mois de négociations, les détails de la trêve et de l’échange d’otages demeurent non résolus.
Dans une déclaration conjointe, les médiateurs ont qualifié les récents pourparlers tenus à Doha de « sérieux et constructifs ». Ils ont ajouté que les États-Unis avaient présenté une « proposition de rapprochement » visant à accélérer la conclusion d’un accord. Une nouvelle série de discussions est prévue au Caire la semaine prochaine.
Le président Joe Biden a souligné que les efforts visant à instaurer un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas étaient « plus proches que jamais », alors que la pression internationale s’intensifie après plus de dix mois de conflit. Cependant, malgré ces avancées diplomatiques, le Hamas a rejeté de manière catégorique ce qu’il considère comme des « nouvelles conditions » imposées par Israël.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a exhorté les médiateurs à « faire pression » sur le Hamas pour qu’il accepte les termes proposés le 27 mai dans le cadre du plan de Biden. Selon une source informée citée par l’AFP, les conditions contestées incluent la présence de troupes israéliennes à l’intérieur de Gaza, près de la frontière égyptienne, ainsi qu’un droit de veto d’Israël sur les prisonniers palestiniens à échanger. Une déportation potentielle de certains prisonniers, au lieu de leur retour à Gaza, fait également partie des points de discorde.

Le Premier ministre qatari, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani, qui mène les négociations pour le Qatar, a informé le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri, des progrès en cours. Le ministère qatari des Affaires étrangères a déclaré que les deux responsables ont insisté sur la nécessité de calmer les tensions et de désamorcer la crise dans la région.
Parallèlement, la pression diplomatique sur Israël s’intensifie. De nombreux responsables du Hamas, des analystes et des manifestants israéliens accusent Netanyahu de prolonger intentionnellement le conflit pour des raisons politiques internes.
Depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre, les affrontements ont causé la mort de 40 000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, selon le ministère de la Santé contrôlé par le Hamas à Gaza.